Investir dans un mobil-home : avantages et inconvénients

La France est l’un des pays les plus touristiques du monde, ce qui favorise toujours autant les investissements visant la location courte durée. Si la location d’appartement en meublé de tourisme est un investissement connu, qu’en est-il du mobil-home de camping ?

Ces dernières années, les campings ont connu une croissance importante en France.

Même si le prix d’achat est accessible et que la rentabilité ne paraît pas mauvaise, ce type d’investissement n’a pas très bonne réputation car beaucoup de pièges sont à éviter.

Acheter son mobil-home

• Type de bien : un mobil-home est une construction légère de 25 m² à 40 m² et pouvant accueillir jusqu’à 4 chambres.
• Durée de vie : pas plus de 20 ans
• Prix : vous pouvez l’acheter d’occasion ou neuf mais les prix varient de 10 000 à 60 000 euros.
• Où acheter : en dehors des enseignes spécialisées, certains campings mettent en vente un certain nombre de leur mobil-home ! Déjà sur place, cela peut présenter un certain nombre d’avantages !
• Les frais d’achat : pas de frais de notaire à régler en achetant ce type de bien !

Privilégiez un mobil-home d’occasion car le mobil-home se décote très rapidement. Pensez à acheter en hiver pour un prix un peu plus attractif. Essayez donc d’acheter un mobil-home vieux de 3 à 5 ans pour le rentabiliser sur les 15 années restantes : cela vous reviendra bien moins à l’achat tout en étant facile à entretenir.

Pour la meilleure rentabilité, préférez un mobil-home avec un grand nombre de chambres. En effet, plus votre mobil-home est grand et plus la demande locative est forte.

Avec le statut LMNP vous pouvez récupérer les 20 % de TVA sur l’achat du mobil-home.

Installer son mobil-home

Le mobil-home se trouve dans des zones spécifiques comme les campings. Vous devez donc louer une parcelle pour l’installer ! Il faut compter entre 3 000 et 6 000 euros par an selon les prestations du camping.

Vous comprendrez vite que votre investissement dépend plus du camping choisi que du mobil-home. En effet, au delà des qualités de prestations ou d’emplacement, les conditions et la réglementation du camping sont les éléments les plus importants à vérifier avant de s’engager.

Quel type de camping ?

Privilégiez un camping plutôt haut de gamme proposant de nombreuses activités et prestations afin de justifier un prix élevé de location.

Quelles conditions ?

Les conditions du camping sont à regarder à la loupe ! Un bon camping est celui qui impose le moins de contraintes ! Lisez attentivement les clauses du contrat de location de terrain.

Attention aux campings qui :

• n’ouvrent que quelques mois dans l’année,
• interdisent la sous-location, ou n’autorisent la sous-location que certains mois de l’année,
• obligent une prise en charge de la gestion de vos location (jusqu’à 40 % des revenus !),
• limitent le temps de location à un certain nombre d’années.

Nous vous recommandons de faire relire le contrat de location par un avocat pour éviter certaines situations délicates comme : une augmentation du loyer du terrain de X % tous les ans (le contrat est généralement annuel).

Quels coûts d’installation et de désinstallation ?

Un droit d’entrée est nécessaire pour faire partie d’un camping. La demande est forte, et les campings n’ont pas toujours de la place. Alors certains campings font monter les enchères. Attention donc à bien comparer les prix des droits d’entrée : ils peuvent être abusifs !

Pour sortir du camping, il faut compter 1 200 euros pour une désinstallation. À savoir que c’est environ 5 euros le kilomètre pour le transport du mobil-home.

Louer de son mobil-home

Quels loyers ?

Les loyers que vous perceverez sont variables bien sûr, selon l’emplacement et la fréquentation et le standing du camping. Pour avoir un ordre d’idée, pour un camping haut de gamme et sur le mois d’août, vous pouvez percevoir jusqu’à 1 200 euros/semaine.

Quels charges et frais de gestion ?

Comme toute location de courte de durée, il faut bien penser à la gestion des réservations, entrées et sorties, du nettoyage, …

Si vous n’êtes pas sur place, des sociétés s’en chargent : c’est un coût supplémentaire à anticiper dans vos calculs (15 % des revenus locatifs).

Sachez que le mobil-home n’est pas soumis ni à la taxe foncière, ni à la taxe d’habitation. Vous devez simplement vous acquitter d’une taxe de séjour (environ 150 euros par an). À cela évidemment s’ajoute les charges (eau, électricité, …) si ce n’est pas compris dans le prix de la location annuelle de la parcelle.

En résumé

Avantages

• Un prix d’achat abordable
• Pas de frais de notaires, de taxe d’habitation et de taxe foncière
• Une rentabilité qui peut s’avérer très bonne sur le court terme (20 ans) : La location saisonnière rapporte beaucoup plus qu’une location générale. Vous pouvez arriver à 10 ou 12 % dans les meilleures situations.
• Avoir un pied à terre si le mobil-home n’est pas loué : Vous économisez sur votre budget vacances !

Inconvénients

• C’est un objet périssable qui se décote très rapidement : au bout de 20 ans, votre mobil-home n’aura plus de valeur. La valeur patrimoniale est assez faible, comparée à un une maison ou un appartement.
• Les périodes de vacances locatives et l’irrégularité des loyers selon saisons.
• Les banques peuvent être un peu frileuses vis-à-vis d’un tel achat.

Du fait que le mobil-home reste un bien périssable, le mieux est de considérer l’achat du mobil-home comme un achat plaisir ou une solution de diversification.

Si la rentabilité peut s’avérer attractive dans certains cas, il faut éviter tous les pièges en chemin, notamment sur lors du choix du camping. Si une rentabilité paraît trop alléchante, soyez sceptique et creusez au maximum le projet.

Enfin, si vous recherchez des investissements à faible ticket d’entrée, il existe d’autre solutions abordables telles que les parkings et les péniches.